Le pere Leuleu
Avant la Grande guerre, il était du dernier chic, pour qui passait par l’Avallonnais, de rendre visite au père Leleu, le troglodyte de Saint-Moré. Vie hors normes, mort mystérieuse : personnage haut en couleurs, le père Leleu est entré dans la légende. Il est mort voilà bientôt 90 ans, il n’a pas laissé d’œuvres derrière lui : pourtant, son souvenir reste bien vivant. À Saint-Moré bien sûr, mais aussi dans l’Avallonnais ou l’Auxerrois. Le personnage, c’est vrai, sortait de l’ordinaire. Pendant 27 ans, il a habité à flanc de falaise dans une grotte accessible au moyen d’une corde à nœuds. Il était devenu une véritable attraction. L’on venait de loin pour visiter « l’ermite » haut en couleurs avec ses yeux vifs et sa barbe broussailleuse, vendant des souvenirs archéologiques et des cartes postales, exhibant des vipères vivantes, jouant de la vielle, proposant bière ou limonade aux touristes au cœur bien accroché. Les circonstances mystérieuses de sa fin tragique, en 1913 - accident ou assassinat ? - l’ont fait entrer dans la légende. François Leleu naît à Paris en 1836. Il y fera ses études jusqu’au baccalauréat. Il arrive aux grottes d’Arcy-sur-Cure en 1886. Auparavant, il sera passé par l’Algérie, les barricades de la Commune, la prison durant 6 ans et enfin, la Suisse. Il s’installe dans une grotte, près d’une exploitation d’ocre dans laquelle il travaille quelques temps. Il vit grâce à de menus travaux et, finit, avec le temps, à se faire accepter par les habitants de la région. Le Père Leleu accueille alors les nombreux visiteurs de la Grand Grotte d’Arcy-sur-Cure, en jouant de la vielle, en racontant sa vie, et en montrant ses bocaux contenant des vipères. Il vend de la limonade, de la bière, des cartes postales le représentant, des peaux d’animaux ou des crânes et des dents de carnassiers et quelques découvertes archéologiques. Il fait également visiter les grottes du secteur et se donne le titre de « gardien des grottes de Saint-Moré ». Il finit par obtenir une belle notoriété
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