Black Bazar,
d’Alain Mabanckou.
Ancien manutentionnaire dans son pays, débarqué à Paris il y a quinze ans, le personnage se débrouille comme il peut. Fou de « sape » ultrachic (souliers de chez Weston et cols italiens à trois ou quatre boutons, vestes en lin de chez Ungaro et Cerruti, chaussettes jacquard et cravates en soie), il gratte dans une imprimerie et revend à la sauvette des habits de marque sur les trottoirs, à la station Château-Rouge. Il passe surtout beaucoup de temps au Jip’s, un bar afro-cubaine ce poste de guet idéal, le héros, baptisé « Fessologue » par ses potes, regarde passer les femmes plus volontiers de dos. Il surnomme cela la « face B ». Au fil du temps, Fessologue a développé une théorie du comportement basée sur la partie charnue du sexe féminin. Il y a, par exemple, les fesses qui « remuent trop vite de haut en bas comme des margouillats très fâchés » ou encore celles qui remuent par « à-coups », et qu’il appelle les « derrières à vitesses manuelles ».
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