C'est beau une ville la nuit
Les matins de l'oiseau de feu sont mon instant, ma vérité. Seul au milieu des haleines fraîches, je me fraie mon chemin à coup d'angoisse. Et la mienne et la leur. Marchant vers un autre bateau plein d'odeur. La cale est ouverte, et l'oiseau de feu me livre enfin son ventre. Je suis mon propre mousse, mon propre matelot, mon propre capitaine. Dommage, c'est beau je crois la famille. Mais j'ai eu des chiens et des terrains vagues. Je n'ai jamais eu de grâce. J'avais les mains courtes. C'est pour ça qu'elle est partie. Elles manquaient d'ailes mes mains. Les rues sont vides. Aucune girafe dorée en vue. Même les spadassins ont le cafard et traînent leurs meurtres avec désespoir. En ces temps troublés même les statues revendiquent. Alors ma fille s'éveille et leur dit. C'est mon frère de vie, mon douloureux ami. Vous n'avez rien compris. Je l'aime ce père à la gueule de chien. Il est de la tribu des balafrés. Et vous l'avez laisse. Il est de la tribu des affamés. Tyran de la tendresse, déambulant d'un amour refusé. Je croyais que j'étais désespéré. Maintenant que j'ai un peu grandi je sais que ce n'était que de la désespérance. Et la désespérance ça peut se vivre en bleu. Ma page blanche je te mets à plat sous ma main et puis j'écris oiseaux fleurs. J'ajoute rouge, bleu. À l'autre bout de la ligne après le noir de couloir, je fais tomber étincelant à côté de drapés avec des plis dorés. Je fais tomber un drapé étincelant avec des plus dorés. Je fais des vagues avec les mots de la phrase et puis je finis avec le mot bateau en pensant légèrement ivre.
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